Les principales pathologies
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Les principales pathologies
Prolapsus du pénis (ou paraphimosis).
Pathologie assez courante. le pénis du mâle est souvent sorti durant la saison de reproduction et il peut être mordillé par d'autres tortues. Devenant oedemateux, il ne peut plus rentrer dans sa cavité anatomique. Dans le cas où le prolapsus est récent, il est possible d'appliquer des compresses humides, ou de faire prendre un bain tiède puis de mettre de la vaseline ou paraffine et de masser l'organe pour aider à sa réintroduction dans sa cavité naturelle. Si cela ne donne aucun résultat, il faut voir immédiatement un vétérinaire. Celui-ci pourra après soin, éventuellement amputer l'organe (qui ne contient pas l'urètre contrairement aux mammifères). Le mâle, dans ce cas, ne pourra bien sûr plus assurer sa descendance.
Septicémie :
Infection généralisée, souvent, hélas, mortelle par dissémination dans le sang de germes pathogènes à partir d'un foyer infectieux primitif.
Les symptômes sont très visibles : on observe la présence de tâches de sang sous forme hémorragique en nappes sous les écailles du plastron et des membres postérieurs.
Les causes en sont bactériennes , les abcès hépatiques et pulmonaires constituant les principaux foyers infectieux susceptibles de donner une septicémie et l'organisme est rapidement envahi par l'attaque brutale et massive de ces bactéries.
Traitement : Recherche du siège d'infection causale par un examen clinique et des analyses sanguines.
Elle se manifeste par des taches rouges au niveau des écailles du plastron et sur la face interne des membres postérieurs. La tortue est léthargique. Il faut administrer très rapidement une antibiothérapie adaptée par voie injectable pour avoir une chance de sauver l’animal.
Hypovitaminose A
Il s'agit d'une carence en rétinol ou vitamine A, cette vitamine liposoluble si elle est présente normalement dans l'organisme permet à celui-ci de fonctionner de façon optimale(poumons, reins, tube digestif, pancréas, conjonctivites oculaires, etc..). S'il y a hypovitaminose A, ces surfaces se modifient, s'hypertrophient, se rigidifient et peuvent provoquer des troubles sur les organes concernés. On voit cette pathologie principalement chez les tortues aquatiques;
Symptômes : gonflement bilatéral des paupières, ce qu'on nomme un oedeme palpébral. Ce symptôme est généralement précédé par l'apparition d'un voile blanc sur la surface de l’œil. La tortue est souvent dans ce cas léthargique, anorexique, et parfois présente des troubles respiratoires ou rénaux.
Les raisons de l'hypovitaminose sont souvent d'origine nutritionnelle. Le non-respect d'une alimentation variée et équilibrée est à incriminer. Ne pas oublier de donner régulièrement à raison d'une fois tous les 10/15 jours du foie très riche en vitamine A.
Le vétérinaire en même temps qu'il fera des injections de vitamine A prescrira un traitement antibiotique en cas notamment de détresse respiratoire et une pommade ophtalmique pour traiter les surinfections oculaires et faciliter ainsi le mouvement des paupières.
Pour les tortues herbivores, voici une liste de végétaux riches en vitamine A : pissenlits, épinards, feuilles de navets, carotte, le melon…
Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès inverse : une hypervitaminose A provoque des déchirures cutanées importantes ! Cette hypervitaminose ne peut pas être due à l’alimentation, mais à une supplémentation (gouttes) excessive. Il est donc important de toujours consulter un vétérinaire si l’on pense qu’un apport supplémentaire de rétinol est nécessaire !
Otites ( ou pyogranulôme du tympan)
Infection suppurée chronique de l'oreille moyenne. Situés à l'arrière des yeux, les tympans des tortues peuvent être le siège d'abcès qui se forment dans la cavité sub-tympanique. On remarque alors une excroissance d'un côté de la tête comme si la peau, petit à petit, allait éclater. A l'intérieur de l'abcès, le pur est dur. Le spécialiste devra inciser en demi-lune et cureter le pus. Ceci est à faire uniquement quand l'abcès est bien mûr. En général, la membrane tympanique se referme tout seule au bout de quelques jours. Un traitement antibiotiques est administré. Les récidives sont fréquentes, tant que n'ont pas été corrigés les facteurs déclenchant de cette otite. Il peut s'agir d'une mauvaise hygiène de l'eau, de stress dû à la promiscuité avec d'autres tortues, de températures inadaptées et même d'hypovitaminose A d'origine alimentaire.
Rétention d'œufs
Maladie obstétricale au cours de laquelle une femelle ne peut pondre ses œufs. C'est une pathologie qu'il faut très vite traiter car elle peut être mortelle. Il n'est cependant pas toujours très évident de déceler les signes extérieurs d'une rétention d’œufs. Remarquons toutefois qu'en observant bien votre protégée, vous remarquerez qu'elle semble avoir beaucoup de retard dans sa ponte (passés 15 jours et malgré de nombreux essais pour pondre en creusant de ci de là et ceci de manière infructueuse), et peut-être noterez-vous qu'elle semble avoir les pattes qui trainent, voire comme paralysées. Un autre symptôme est une difficulté respiratoire. La tortue n'a peut-être pas de plage de ponte, elle peut être déshydratée, en état de dénutrition, elle peut aussi avoir une déformation du bassin ou de la carapace, ou elle souffre d'une infection des oviductes ou, tout simplement, subit un stress dans son environnement (notamment en cas de mâles qui harcèlent les femelles à longueur de journée) . Ce sont, entre autres, des explications à cette rétention d’œuf.
Le vétérinaire prescrira une série d'injections d'ocytocine et d' injections de calcium qui déclencheront la ponte. Si hélas, cela ne marche pas, il faudra pratiquer une intervention chirurgicale et extraire les œufs.
Il existe deux types de rétention d’œufs :
- la rétention d’œufs pré-ovulatoire : elle se caractérise par une absence d'ovulation et par un engorgement des ovaires par des follicules énormes. Le traitement dans ce cas est chirurgical.
- La rétention d’œufs post-ovulatoire, qui consiste en une stase des œufs dans l'oviducte.
Le premier traitement à mettre en place en cas de doute est tout simplement la mise à disposition d’une zone de ponte.
Si cela ne suffit pas, une consultation vétérinaire s’impose, et, si le diagnostic est confirmé, le vétérinaire fera une injection d’ocytocine pour déclencher la ponte. En cas d’échec, il ne reste plus que l’alternative chirurgicale pour sauver la femelle.
Il est important de savoir que la ponte chez les femelles n’est pas liée à la fécondation, les tortues pouvant très bien pondre des œufs clairs sans avoir jamais connu de mâle. C’est pourquoi il est important, dans l’aménagement du lieu de vie d’une femelle, de toujours prévoir une zone de ponte.
L’ostéofibrose nutritionnelle :
C’est une maladie nutritionnelle due à une carence en calcium et à un excès de phosphore, donc à une alimentation inadaptée sur le plan qualitatif (déséquilibre du rapport phospho-calcique), mais aussi à un manque d’exposition aux rayons UVb. Elle se traduit par un ramollissement de la carapace.
La carence en calcium complétée par le manque de vitamine D3 (non exposition aux UVb) provoque une baisse de la calcémie. L’organisme, pour compenser, va puiser dans les réserves de calcium (os et carapace) pour tenter de faire remonter le taux de calcium sanguin, ceci gâce à la parathormone (hormone sécrétée par la glande parathyroïde).
Cette maladie se développe lentement et insidieusement. Elle est en général longue à guérir.
La consultation vétérinaire est indispensable pour évaluer la gravité de l’atteinte (examen clinique et bilan sanguin). Le traitement repose sur des injections de gluconate de calcium (posologie : 100 mg/kg) jusqu’à ce que la calcémie redevienne normale et que la carapace se resolidifie.
En parallèle, il faut bien évidemment modifier la maintenance pour éviter la reproduction de la maladie : apport d’UVb changés tous les 6 mois et alimentation équilibrée, respectant un rapport phospho-calcique de 2.
L’hypovitaminose B :
Elle est due à un apport alimentaire trop riche en thiaminase (anti-vitamine B) présente dans certains poissons (voir liste d’aliments), et se manifeste par des troubles nerveux à type de tremblements.
Là encore, la prévention passe par une alimentation équilibrée.
Les maladies ulcéreuses de la carapace :
La carapace des tortues est constituée de 2 couches superposées : le derme, en profondeur, vascularisé, composé de plaques appelées ostéodermes, recouvert d’un épiderme formé d’écailles kératinisées.
Les infections de la carapace sont en général causées par des bactéries, qui se développent mieux dans une eau souillée parce que pas assez filtrée, ou trop chauffée. Ces bactéries pourraient être entre autres apportées par les fameuses crevettes séchées vendues en animalerie en guise d’aliments pour tortues ! Il se forme des « cratères », d’abord sur le plastron, puis sur la dossière.
Le traitement consiste en un traitement local (antisepsie à la chlorhexidine et application d’une pommade antibiotique, anti-inflammatoire et antifongique) associé à une antibiothérapie par voie générale. Les lésions sont en général longues à cicatriser. Les soins locaux doivent être administrés jusqu’à guérison complète.
L’ostéodystrophie de la carapace :
Il en existe 2 sortes :
- les écailles marginales de la dossière (cf annexe 2) peuvent s’ourler vers le haut. Cette déformation se retrouve en général chez les tortues souffrant ou ayant souffert d’ostéofibrose.
- Les ostéodermes et les écailles de la dossière poussent de façon accélérée, en forme de pyramide (« tobleronnage »). Cette forme d’ostéodystrophie semble provenir d’une alimentation trop riche ou déséquilibrée, et pourrait être liée à une absence d’hibernation chez des espèces qui en ont besoin. Elle peut également être causée par une hygrométrie inappropriée chez certaines espèces terrestres…
Quand ces déformations sont présentes, c’est malheureusement irréversible. Le seul traitement possible est un rééquilibrage aussi bien qualitatif que quantitatif de l’alimentation et de faire hiberner les tortues qui en ont besoin (celles qui hibernent normalement dans leur milieu naturel).
Les mycoses :
Elles sont dues (par définition) à des champignons microscopiques (Aspergillus sp., Candida sp….). Elles sont en général la conséquence d’un manque d’hygiène au niveau de l’aquaterrarium, mais peuvent aussi faire suite à des traitements antibiotioques répétés.
Le diagnostic repose sur un prélèvement avec mise en culture. Le traitement consiste en l’application locale d’une pommade antifongique jusqu’à guérison complète, qui est souvent assez longue à obtenir.
Les rhinites :
Elles se manifestent par un écoulement de sécrétions par les narines. Elles peuvent être causées par l’herpès virus ou un mycoplasme. Elles surviennent en général chez des animaux affaiblis par de mauvaises conditions de maintenance (courants d’air, température trop faible, présence de composés irritants pour les voies respiratoires, stress, surpopulation…).
Le traitement consiste évidemment à supprimer les causes potentielles, et à administrer un traitement adapté (antiviraux ou antibiotiques), avec en parallèle une augmentation de la température de 1 ou 2 °C pour aider le système immunitaire, réhydratation et alimentation par gavage si besoin… L’aérosolthérapie est un bon complément. A ceci s’ajoute un traitement local (instillations de gouttes antibiotiques et anti-inflammatoires dans les narines). L’animal malade doit bien sûr être isolé des autres.
Les pneumopathies :
La glotte des tortues est située en arrière à la base de la langue. Elle se poursuit par une trachée très courte qui se divise très vite (au niveau de l’arrière de la tête) en deux bronches principales qui longent le cou, et se jettent directement dans les poumons (sortes de sacs assez primitifs tapissés d’alvéoles pulmonaires). Ils sont situés sur la face interne de la dossière de la carapace. Les mouvements respiratoires s’effectuent grâce aux muscles des membres, puisque les côtes sont soudés à la dossière et ne peuvent dont pas influer sur le volume pulmonaire. Ce sont des mouvements actifs (y compris l’expiration).
Une tortue ayant un souci pulmonaire, du fait de ces spécificités anatomiques, aura une attitude assez caractéristique : bec entrouvert, glotte béante, bouche remplie de mucus, membres qui s’agitent exagérément. Elle pourra également avoir une respiration sifflante en cas de présence de glaires dans la trachée.
Une tortue qui flotte ou nage le corps incliné sur un côté a vraisemblablement un problème à un poumon.
Les pneumopathies chez les chéloniens sont le plus souvent d’origine bactérienne et sont souvent mortelles quand elles ne sont pas traitées. Les bactéries, le plus souvent présentes dans les poumons de façon naturelle (bactéries saprophytes) prolifèrent lors d’une diminution des défenses immunitaires de leur hôte et deviennent alors pathogènes. La principale cause de pneumopathies est le refroidissement ; ces pathologies sont favorisées par une maintenance inadaptée (température trop basse, alimentation déséquilibrée, hypovitaminose A ou C…)
Le diagnostic repose sur la constatation des symptômes décrits ci-dessus, complétée par un lavage trachéo-bronchique avec mise en culture pour déterminer le germe en cause. Une radiologie des poumons permet de confirmer la suspicion en attendant les résultats du laboratoire.
Le traitement, si la cause est bactérienne, est bien sûr une antibiothérapie, souvent complétée par une aérosolthérapie. La température de l’aqua-terrarium doit être légèrement augmentée pendant toute la durée du traitement pour stimuler les défenses immunitaires.
Les stomatites et glossites :
Ce sont des infections bactériennes touchant la bouche et la langue et entraînant une inflammation. Elles se traduisent par une anorexie puisque la douleur et l’œdème empêchent la tortue de se nourrir. Il est donc nécessaire, en cas d’anorexie, de vérifier en premier lieu l’état de la bouche de l’animal. Les muqueuses sont congestionnées, enduites de salive épaisse et parsemées de chancres buccaux.
Ces pathologies se développent chez les animaux en état de faiblesse (mauvais état général ou faiblesse liée à une autre pathologie).
Le traitement passe par un curetage des abcès et une antibiothérapie par voie générale.
Les conjonctivites :
Ce sont des inflammations de la conjonctive (élément constitutif de l’œil). Elle se caractérise par un œdème et une inflammation des paupières et par la présence de pus. Elle peut se compliquer d’atteintes de la cornée, puis du globe oculaire et entraîner la cécité.
Son traitement consiste à faire des instillations répétées de sérum physiologique et à appliquer une pommade oculaire antibiotique.
Les abcès et l’arthrite septique :
Les abcès, le plus souvent, font suite à une morsure. Ils forment des petits nodules sphériques ou ovoïdes, localisés sur la queue et les membres. Ils sont fermes. Quand l’abcès de situe au niveau d’une articulation, il peut y avoir atteinte de celle-ci : on parle alors d’arthrite.
Le traitement est chirurgical (curetage) et on lui associe une antibiothérapie locale et par voie générale.
La déshydratation :
Elle concerne principalement les tortues terrestres. Elle se manifeste par un enfoncement des yeux dans les orbites et l’absence d’émission d’urines lors des manipulations. Elle peut être due à une température trop élevée, un apport insuffisant d’eau de boisson, ou une fracture ouverte de la carapace. La prévention passe donc par des conditions de maintenance respectueuses des besoins de la tortue.
Pour réhydrater une tortue, il faut baigner l’animal pendant une demi-heure dans un bac contenant un fond d’eau tiède. Si ce n’est pas suffisant, il faut faire un sondage oro-gastrique pour lui faire avaler, en 24 heures, 3% maximum de son poids en eau. Il est aussi possible de réhydrater par perfusion (à faire faire par un vétérinaire !)
La diarrhée :
C’est une évacuation fréquente de selles liquides. Elle peut être d’origine alimentaire, parasitaire, fungique, tumorale ou infectieuse, ou encore faire suite à l’ingestion d’un corps étranger, à un changement alimentaire trop brutal, à un traitement irritant pour le tube digestif ou à des conditions de maintenance inadaptées.
Elle peut être aiguë (d’apparition récente) ou chronique (si elle perdure depuis un certain temps).
Il faut dans tous les cas pratiquer une coproculture pour orienter le diagnostic et donc le traitement, qui consistera à faire disparaître la cause.
L’insuffisance rénale :
Elle se manifeste par une anorexie et un amaigrissement. Elle est souvent causée par des déshydratations chroniques, un régime alimentaire hyperprotidique, une hypervitaminose D3 (supplémentation irraisonnée), l’injection de médicaments néphrotoxiques, des infections bactériennes, des lithiases rénales (dues à un régime alimentaire trop riche en sels d’oxalate présents en quantité importante dans les épinards, la rhubarbe, les petits pois, les feuilles de betterave).
Le bilan se compose d’analyses sanguines et d’une radiographie.
Le traitement consiste en une réhydratation suivie d’une antibiothérapie si l’origine est bactérienne.
Les maladies parasitaires :
Les tortues sont naturellement porteuses, dans leur milieu naturel, de parasites (nématodes : vers ronds, trématodes : vers plats, protozoaires : organismes unicellulaires) qu’elles tolèrent plutôt bien tant que leurs défenses immunitaires sont performantes. Le risque est donc une prolifération dans le tube digestif de la tortue, lors d’un état de faiblesse ou de stress lié à la vie en captivité. Cette prolifération peut entraîner un amaigrissement, une anémie, des lésions du tube digestif, voire même une occlusion, ou d’autres pathologies liées à la migration des larves vers d’autres organes (pneumonies, hépatites, lésions cutanées). Il ne faut donc pas hésiter à faire un examen parasitaire des selles en cas de doute (et même en systématique en cas d’achat).
Un traitement anti-parasitaire sera effectué en fonction du résultat de l’examen des prélèvements, de façon à être adapté aux parasites à traiter.
Pathologie assez courante. le pénis du mâle est souvent sorti durant la saison de reproduction et il peut être mordillé par d'autres tortues. Devenant oedemateux, il ne peut plus rentrer dans sa cavité anatomique. Dans le cas où le prolapsus est récent, il est possible d'appliquer des compresses humides, ou de faire prendre un bain tiède puis de mettre de la vaseline ou paraffine et de masser l'organe pour aider à sa réintroduction dans sa cavité naturelle. Si cela ne donne aucun résultat, il faut voir immédiatement un vétérinaire. Celui-ci pourra après soin, éventuellement amputer l'organe (qui ne contient pas l'urètre contrairement aux mammifères). Le mâle, dans ce cas, ne pourra bien sûr plus assurer sa descendance.
Septicémie :
Infection généralisée, souvent, hélas, mortelle par dissémination dans le sang de germes pathogènes à partir d'un foyer infectieux primitif.
Les symptômes sont très visibles : on observe la présence de tâches de sang sous forme hémorragique en nappes sous les écailles du plastron et des membres postérieurs.
Les causes en sont bactériennes , les abcès hépatiques et pulmonaires constituant les principaux foyers infectieux susceptibles de donner une septicémie et l'organisme est rapidement envahi par l'attaque brutale et massive de ces bactéries.
Traitement : Recherche du siège d'infection causale par un examen clinique et des analyses sanguines.
Elle se manifeste par des taches rouges au niveau des écailles du plastron et sur la face interne des membres postérieurs. La tortue est léthargique. Il faut administrer très rapidement une antibiothérapie adaptée par voie injectable pour avoir une chance de sauver l’animal.
Hypovitaminose A
Il s'agit d'une carence en rétinol ou vitamine A, cette vitamine liposoluble si elle est présente normalement dans l'organisme permet à celui-ci de fonctionner de façon optimale(poumons, reins, tube digestif, pancréas, conjonctivites oculaires, etc..). S'il y a hypovitaminose A, ces surfaces se modifient, s'hypertrophient, se rigidifient et peuvent provoquer des troubles sur les organes concernés. On voit cette pathologie principalement chez les tortues aquatiques;
Symptômes : gonflement bilatéral des paupières, ce qu'on nomme un oedeme palpébral. Ce symptôme est généralement précédé par l'apparition d'un voile blanc sur la surface de l’œil. La tortue est souvent dans ce cas léthargique, anorexique, et parfois présente des troubles respiratoires ou rénaux.
Les raisons de l'hypovitaminose sont souvent d'origine nutritionnelle. Le non-respect d'une alimentation variée et équilibrée est à incriminer. Ne pas oublier de donner régulièrement à raison d'une fois tous les 10/15 jours du foie très riche en vitamine A.
Le vétérinaire en même temps qu'il fera des injections de vitamine A prescrira un traitement antibiotique en cas notamment de détresse respiratoire et une pommade ophtalmique pour traiter les surinfections oculaires et faciliter ainsi le mouvement des paupières.
Pour les tortues herbivores, voici une liste de végétaux riches en vitamine A : pissenlits, épinards, feuilles de navets, carotte, le melon…
Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès inverse : une hypervitaminose A provoque des déchirures cutanées importantes ! Cette hypervitaminose ne peut pas être due à l’alimentation, mais à une supplémentation (gouttes) excessive. Il est donc important de toujours consulter un vétérinaire si l’on pense qu’un apport supplémentaire de rétinol est nécessaire !
Otites ( ou pyogranulôme du tympan)
Infection suppurée chronique de l'oreille moyenne. Situés à l'arrière des yeux, les tympans des tortues peuvent être le siège d'abcès qui se forment dans la cavité sub-tympanique. On remarque alors une excroissance d'un côté de la tête comme si la peau, petit à petit, allait éclater. A l'intérieur de l'abcès, le pur est dur. Le spécialiste devra inciser en demi-lune et cureter le pus. Ceci est à faire uniquement quand l'abcès est bien mûr. En général, la membrane tympanique se referme tout seule au bout de quelques jours. Un traitement antibiotiques est administré. Les récidives sont fréquentes, tant que n'ont pas été corrigés les facteurs déclenchant de cette otite. Il peut s'agir d'une mauvaise hygiène de l'eau, de stress dû à la promiscuité avec d'autres tortues, de températures inadaptées et même d'hypovitaminose A d'origine alimentaire.
Rétention d'œufs
Maladie obstétricale au cours de laquelle une femelle ne peut pondre ses œufs. C'est une pathologie qu'il faut très vite traiter car elle peut être mortelle. Il n'est cependant pas toujours très évident de déceler les signes extérieurs d'une rétention d’œufs. Remarquons toutefois qu'en observant bien votre protégée, vous remarquerez qu'elle semble avoir beaucoup de retard dans sa ponte (passés 15 jours et malgré de nombreux essais pour pondre en creusant de ci de là et ceci de manière infructueuse), et peut-être noterez-vous qu'elle semble avoir les pattes qui trainent, voire comme paralysées. Un autre symptôme est une difficulté respiratoire. La tortue n'a peut-être pas de plage de ponte, elle peut être déshydratée, en état de dénutrition, elle peut aussi avoir une déformation du bassin ou de la carapace, ou elle souffre d'une infection des oviductes ou, tout simplement, subit un stress dans son environnement (notamment en cas de mâles qui harcèlent les femelles à longueur de journée) . Ce sont, entre autres, des explications à cette rétention d’œuf.
Le vétérinaire prescrira une série d'injections d'ocytocine et d' injections de calcium qui déclencheront la ponte. Si hélas, cela ne marche pas, il faudra pratiquer une intervention chirurgicale et extraire les œufs.
Il existe deux types de rétention d’œufs :
- la rétention d’œufs pré-ovulatoire : elle se caractérise par une absence d'ovulation et par un engorgement des ovaires par des follicules énormes. Le traitement dans ce cas est chirurgical.
- La rétention d’œufs post-ovulatoire, qui consiste en une stase des œufs dans l'oviducte.
Le premier traitement à mettre en place en cas de doute est tout simplement la mise à disposition d’une zone de ponte.
Si cela ne suffit pas, une consultation vétérinaire s’impose, et, si le diagnostic est confirmé, le vétérinaire fera une injection d’ocytocine pour déclencher la ponte. En cas d’échec, il ne reste plus que l’alternative chirurgicale pour sauver la femelle.
Il est important de savoir que la ponte chez les femelles n’est pas liée à la fécondation, les tortues pouvant très bien pondre des œufs clairs sans avoir jamais connu de mâle. C’est pourquoi il est important, dans l’aménagement du lieu de vie d’une femelle, de toujours prévoir une zone de ponte.
L’ostéofibrose nutritionnelle :
C’est une maladie nutritionnelle due à une carence en calcium et à un excès de phosphore, donc à une alimentation inadaptée sur le plan qualitatif (déséquilibre du rapport phospho-calcique), mais aussi à un manque d’exposition aux rayons UVb. Elle se traduit par un ramollissement de la carapace.
La carence en calcium complétée par le manque de vitamine D3 (non exposition aux UVb) provoque une baisse de la calcémie. L’organisme, pour compenser, va puiser dans les réserves de calcium (os et carapace) pour tenter de faire remonter le taux de calcium sanguin, ceci gâce à la parathormone (hormone sécrétée par la glande parathyroïde).
Cette maladie se développe lentement et insidieusement. Elle est en général longue à guérir.
La consultation vétérinaire est indispensable pour évaluer la gravité de l’atteinte (examen clinique et bilan sanguin). Le traitement repose sur des injections de gluconate de calcium (posologie : 100 mg/kg) jusqu’à ce que la calcémie redevienne normale et que la carapace se resolidifie.
En parallèle, il faut bien évidemment modifier la maintenance pour éviter la reproduction de la maladie : apport d’UVb changés tous les 6 mois et alimentation équilibrée, respectant un rapport phospho-calcique de 2.
L’hypovitaminose B :
Elle est due à un apport alimentaire trop riche en thiaminase (anti-vitamine B) présente dans certains poissons (voir liste d’aliments), et se manifeste par des troubles nerveux à type de tremblements.
Là encore, la prévention passe par une alimentation équilibrée.
Les maladies ulcéreuses de la carapace :
La carapace des tortues est constituée de 2 couches superposées : le derme, en profondeur, vascularisé, composé de plaques appelées ostéodermes, recouvert d’un épiderme formé d’écailles kératinisées.
Les infections de la carapace sont en général causées par des bactéries, qui se développent mieux dans une eau souillée parce que pas assez filtrée, ou trop chauffée. Ces bactéries pourraient être entre autres apportées par les fameuses crevettes séchées vendues en animalerie en guise d’aliments pour tortues ! Il se forme des « cratères », d’abord sur le plastron, puis sur la dossière.
Le traitement consiste en un traitement local (antisepsie à la chlorhexidine et application d’une pommade antibiotique, anti-inflammatoire et antifongique) associé à une antibiothérapie par voie générale. Les lésions sont en général longues à cicatriser. Les soins locaux doivent être administrés jusqu’à guérison complète.
L’ostéodystrophie de la carapace :
Il en existe 2 sortes :
- les écailles marginales de la dossière (cf annexe 2) peuvent s’ourler vers le haut. Cette déformation se retrouve en général chez les tortues souffrant ou ayant souffert d’ostéofibrose.
- Les ostéodermes et les écailles de la dossière poussent de façon accélérée, en forme de pyramide (« tobleronnage »). Cette forme d’ostéodystrophie semble provenir d’une alimentation trop riche ou déséquilibrée, et pourrait être liée à une absence d’hibernation chez des espèces qui en ont besoin. Elle peut également être causée par une hygrométrie inappropriée chez certaines espèces terrestres…
Quand ces déformations sont présentes, c’est malheureusement irréversible. Le seul traitement possible est un rééquilibrage aussi bien qualitatif que quantitatif de l’alimentation et de faire hiberner les tortues qui en ont besoin (celles qui hibernent normalement dans leur milieu naturel).
Les mycoses :
Elles sont dues (par définition) à des champignons microscopiques (Aspergillus sp., Candida sp….). Elles sont en général la conséquence d’un manque d’hygiène au niveau de l’aquaterrarium, mais peuvent aussi faire suite à des traitements antibiotioques répétés.
Le diagnostic repose sur un prélèvement avec mise en culture. Le traitement consiste en l’application locale d’une pommade antifongique jusqu’à guérison complète, qui est souvent assez longue à obtenir.
Les rhinites :
Elles se manifestent par un écoulement de sécrétions par les narines. Elles peuvent être causées par l’herpès virus ou un mycoplasme. Elles surviennent en général chez des animaux affaiblis par de mauvaises conditions de maintenance (courants d’air, température trop faible, présence de composés irritants pour les voies respiratoires, stress, surpopulation…).
Le traitement consiste évidemment à supprimer les causes potentielles, et à administrer un traitement adapté (antiviraux ou antibiotiques), avec en parallèle une augmentation de la température de 1 ou 2 °C pour aider le système immunitaire, réhydratation et alimentation par gavage si besoin… L’aérosolthérapie est un bon complément. A ceci s’ajoute un traitement local (instillations de gouttes antibiotiques et anti-inflammatoires dans les narines). L’animal malade doit bien sûr être isolé des autres.
Les pneumopathies :
La glotte des tortues est située en arrière à la base de la langue. Elle se poursuit par une trachée très courte qui se divise très vite (au niveau de l’arrière de la tête) en deux bronches principales qui longent le cou, et se jettent directement dans les poumons (sortes de sacs assez primitifs tapissés d’alvéoles pulmonaires). Ils sont situés sur la face interne de la dossière de la carapace. Les mouvements respiratoires s’effectuent grâce aux muscles des membres, puisque les côtes sont soudés à la dossière et ne peuvent dont pas influer sur le volume pulmonaire. Ce sont des mouvements actifs (y compris l’expiration).
Une tortue ayant un souci pulmonaire, du fait de ces spécificités anatomiques, aura une attitude assez caractéristique : bec entrouvert, glotte béante, bouche remplie de mucus, membres qui s’agitent exagérément. Elle pourra également avoir une respiration sifflante en cas de présence de glaires dans la trachée.
Une tortue qui flotte ou nage le corps incliné sur un côté a vraisemblablement un problème à un poumon.
Les pneumopathies chez les chéloniens sont le plus souvent d’origine bactérienne et sont souvent mortelles quand elles ne sont pas traitées. Les bactéries, le plus souvent présentes dans les poumons de façon naturelle (bactéries saprophytes) prolifèrent lors d’une diminution des défenses immunitaires de leur hôte et deviennent alors pathogènes. La principale cause de pneumopathies est le refroidissement ; ces pathologies sont favorisées par une maintenance inadaptée (température trop basse, alimentation déséquilibrée, hypovitaminose A ou C…)
Le diagnostic repose sur la constatation des symptômes décrits ci-dessus, complétée par un lavage trachéo-bronchique avec mise en culture pour déterminer le germe en cause. Une radiologie des poumons permet de confirmer la suspicion en attendant les résultats du laboratoire.
Le traitement, si la cause est bactérienne, est bien sûr une antibiothérapie, souvent complétée par une aérosolthérapie. La température de l’aqua-terrarium doit être légèrement augmentée pendant toute la durée du traitement pour stimuler les défenses immunitaires.
Les stomatites et glossites :
Ce sont des infections bactériennes touchant la bouche et la langue et entraînant une inflammation. Elles se traduisent par une anorexie puisque la douleur et l’œdème empêchent la tortue de se nourrir. Il est donc nécessaire, en cas d’anorexie, de vérifier en premier lieu l’état de la bouche de l’animal. Les muqueuses sont congestionnées, enduites de salive épaisse et parsemées de chancres buccaux.
Ces pathologies se développent chez les animaux en état de faiblesse (mauvais état général ou faiblesse liée à une autre pathologie).
Le traitement passe par un curetage des abcès et une antibiothérapie par voie générale.
Les conjonctivites :
Ce sont des inflammations de la conjonctive (élément constitutif de l’œil). Elle se caractérise par un œdème et une inflammation des paupières et par la présence de pus. Elle peut se compliquer d’atteintes de la cornée, puis du globe oculaire et entraîner la cécité.
Son traitement consiste à faire des instillations répétées de sérum physiologique et à appliquer une pommade oculaire antibiotique.
Les abcès et l’arthrite septique :
Les abcès, le plus souvent, font suite à une morsure. Ils forment des petits nodules sphériques ou ovoïdes, localisés sur la queue et les membres. Ils sont fermes. Quand l’abcès de situe au niveau d’une articulation, il peut y avoir atteinte de celle-ci : on parle alors d’arthrite.
Le traitement est chirurgical (curetage) et on lui associe une antibiothérapie locale et par voie générale.
La déshydratation :
Elle concerne principalement les tortues terrestres. Elle se manifeste par un enfoncement des yeux dans les orbites et l’absence d’émission d’urines lors des manipulations. Elle peut être due à une température trop élevée, un apport insuffisant d’eau de boisson, ou une fracture ouverte de la carapace. La prévention passe donc par des conditions de maintenance respectueuses des besoins de la tortue.
Pour réhydrater une tortue, il faut baigner l’animal pendant une demi-heure dans un bac contenant un fond d’eau tiède. Si ce n’est pas suffisant, il faut faire un sondage oro-gastrique pour lui faire avaler, en 24 heures, 3% maximum de son poids en eau. Il est aussi possible de réhydrater par perfusion (à faire faire par un vétérinaire !)
La diarrhée :
C’est une évacuation fréquente de selles liquides. Elle peut être d’origine alimentaire, parasitaire, fungique, tumorale ou infectieuse, ou encore faire suite à l’ingestion d’un corps étranger, à un changement alimentaire trop brutal, à un traitement irritant pour le tube digestif ou à des conditions de maintenance inadaptées.
Elle peut être aiguë (d’apparition récente) ou chronique (si elle perdure depuis un certain temps).
Il faut dans tous les cas pratiquer une coproculture pour orienter le diagnostic et donc le traitement, qui consistera à faire disparaître la cause.
L’insuffisance rénale :
Elle se manifeste par une anorexie et un amaigrissement. Elle est souvent causée par des déshydratations chroniques, un régime alimentaire hyperprotidique, une hypervitaminose D3 (supplémentation irraisonnée), l’injection de médicaments néphrotoxiques, des infections bactériennes, des lithiases rénales (dues à un régime alimentaire trop riche en sels d’oxalate présents en quantité importante dans les épinards, la rhubarbe, les petits pois, les feuilles de betterave).
Le bilan se compose d’analyses sanguines et d’une radiographie.
Le traitement consiste en une réhydratation suivie d’une antibiothérapie si l’origine est bactérienne.
Les maladies parasitaires :
Les tortues sont naturellement porteuses, dans leur milieu naturel, de parasites (nématodes : vers ronds, trématodes : vers plats, protozoaires : organismes unicellulaires) qu’elles tolèrent plutôt bien tant que leurs défenses immunitaires sont performantes. Le risque est donc une prolifération dans le tube digestif de la tortue, lors d’un état de faiblesse ou de stress lié à la vie en captivité. Cette prolifération peut entraîner un amaigrissement, une anémie, des lésions du tube digestif, voire même une occlusion, ou d’autres pathologies liées à la migration des larves vers d’autres organes (pneumonies, hépatites, lésions cutanées). Il ne faut donc pas hésiter à faire un examen parasitaire des selles en cas de doute (et même en systématique en cas d’achat).
Un traitement anti-parasitaire sera effectué en fonction du résultat de l’examen des prélèvements, de façon à être adapté aux parasites à traiter.
em77- modérateur
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